Lieutenant-colonel Douglas Bader :

Carte d'identité :
Lieutenant-colonel Douglas Bader (1910-1982)
Palmarès final : 20
Avion(s) piloté(s) : Supermarine Spitfire
Grade à la fin de la guerre : lieutenant-colonel
Décorations et récompenses : DSO, DFC (croix
du Mérite aérien)
Campagne(s) effectuée(s) : bataille d'Angleterre
Souvent surnommé "l'exceptionnel cul-de-jatte",
Douglas Bader est une figure remarquable dont le talent surpasse
même celui des autres personnages illustres de la Royal
Air Force. Passionné d'aviation dès sa jeunesse,
Bader fut diplomé du RAF College à Cranwell
en 1930. En 1931, suite à un grave accident alors qu'il
effectuait des acrobaties, il dut être amputé
des deux jambes en dessous du genou. Lorsque débuta
la guerre, il fit tout pour réintégré
la RAF en tant que pilote de combat. Son extraordinaire persévérance
fut payante puisqu'en juin 1940 il entrait comme vétéran
et volait sur des Hurricane au rang de commandant de l'escadrille
242 après avoir fait ses premiers vols sur . Il commença
ses premiers exploits dans la Wing de Tangmere en mars 1941.A
la fin du mois d'août, il était devenu un as,
obtenant la DSO avec huit victoires et, à la fin de
la bataille d'Angleterre, il en comptait plus de douze. Au
début de l'année 1941, on lui décernera
la croix du Mérite aérien (DFC) et il prit le
commandement de trois éscadrilles de Spitfires du Tanngmer
Wing. Les bombardements effectués sur la France ajoutèrent
à son palmarès de Messerchmitts abattus, mais
la chance l'abandonna immédiatement après sa
vingtième victoire
Le 9 août 1941, après avoir abattu ses 2 derniers
Bf 109, il entra en collision avec un troisième et
fut contraint de s'éjecter. Il perdit l'une de ses
jambes artificielles dans la manoeuvre et endommagea la seconde
lors de l'atterissage. En entendant parler de ce célèbre
prisonnier, l'as allemand Adolf Galland du JG 26 envoya une
voiture afin que Bader puisse rendre visite à ses adversaires.
Peu de temps aprè, il s'échappa mais fut rapidement
repris par les allemands. Sa renommé était telle
parmi les pilotes que ses hôtes informèrent la
RAF de sa détention et autorisèrent le largage
d'un autre jeu de jambes artificielles. Après plusieurs
tentatives de fuite, Bader passa le reste de la guerre —
jusqu'en avril 1945 — dans le camp de haute sécurité
de Kolditz.
Adolphus "sailor" Malan :

Carte d'identité :
Colonel Adolphus "sailor" Malan (1910-1963)
Palmarès final : 27, plus 10 partagés ou non
confirmés et 16 endommagés
Avion(s) piloté(s) : Supermarine Spitfire
Grade à la fin de la guerre : lieutenant-colonel
Décorations et récompenses : DSO + barette,
DFC + barette
Campagne(s) effectuée(s) : bataille d'Angleterre
Né en Afrique du Sud, "Sailor" Malan acquis
son surnom (qui signifie "le marin") en servant
comme élève officier sur un navire-école.
Il ne tarda pas à se découvrir une vocation
plus stimulante en rejoignant la RAF en 1935. En 1938, il
commanda un flight de Spitfires dans l'escadrille 74. Intelligent
et aimable, Malan contribua au développement des tactiques
employés par les chasseurs de la RAF, mais insuffla
un état d'esprit vairitablement combatif à l'égard
de l'ennemi. Il recommandait d'abîmer le plus possible
les bombardiers allemands sans toutefois les abattre, estimant
que le retour d'avions gravement endommagés avec des
équipages blessés ou revenant avec des morts
aurait un effet beaucoup plus négatif sur le moral
des Allemands. Il débuta son palmarès à
Dunkerque aucours du printemps 1940 et, à la fin de
l'année, il totalisait 14 victoires.
Malan obtint l'un de ses plus beaux succès le 28
juillet, lorsque son escadrille intercepta des Messerchmitts
du JG 51 dirigé par leur nouveau commandant Werner
Mölders. Malan et Mölders abattirent chacun un adversaire
avant de s'affronter. Mölders fut confronté à
la pire des situations, manoeuvrant pour ramener son avion
gravement endommagé vers les côtes françaises
en dépit de blessures aux jambes qui l'écartèrent
des combats pendant un mois. En 1941, Malanprit le commandement
du Biggin Hill Wing et ajouta 13 victoires à son palmarès.
Flight-Lieutnant Pierre Clostermann
:

Carte d'identité :
Flight-Lieutant Pierre Clostermann (1931-)
Palmarès final : 33 et 5 probables
Avion(s) piloté(s) : Supermarine Spitfire Mk XI, VII
"strato" et MkVet Tempest
Grade à la fin de la guerre : Flight-Lieutnant
Décorations et récompenses : Grand Croix de
la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération,
Médaille Militaire, Croix de Guerre avec de nombreuses
citations, Croix de la Valeur Militaire, nombreuses autres
décorations militaires étrangères
Campagne(s) effectuée(s) : Forces aériennes
françaises libres
Né le 28 Février 1921 à Curitiba, au
Brésil, pays dans lequel son père était
diplomate, il découvrit le monde de l'aéronautique
grâce à un pilote allemand.
Breveté pilote en Novembre 1937, il refusa d'admettre
la défaite de la France, quitta l'Amérique du
Sud et rejoignit l'Angleterre pour s'engager dans les Forces
Aériennes Françaises Libres en Mars 1942.
Après un assez long entraînement au Pays de Galles,
il fut affecté au Groupe de Chasse III/2 "Alsace"
(341 Free French Squadron dans la terminologie anglaise) en
Janvier 1943 au sein duquel il obtint 5 victoires en combat
aérien jusqu'à sa mutation au Squadron 602 "City
of Glasgow" en Octobre de la même année.
Ce Squadron, équipé de Spitfires, avait la particularité
d'être composé de pilotes de toutes nationalités.
Il y remportera encore d'autres victoires, avec son compagnon
d'armes Jacques Remlinger. Puis, en Juillet 1944, il fut affecté
à l'Etat-Major, alors qu'il était sous-lieutenant,
mais, rapidement lassé de cette vie, il souhaita rapidement
retourner dans une unité active. En Décembre,
il parvint à se faire réaffecter, après
une période d'écolage sur Typhoon, à
une escadrille équipée de Tempests. Il rejoignit
la base de Volkel, en Hollande, en Janvier 1945, où
il prit le commandement de la première escadrille du
Squadron 274 de la 122ème Escadre (à titre intérimaire).
Ensuite il passa au 56 puis enfin au n°3. Réalisant
la plupart du temps des missions d'appui au sol, il fut blessé
en Mars 1945 alors qu'il affrontait un Junkers Ju 88.
Reprenant le combat après sa convalescence, il remporta
d'autres victoires à bord de son avion baptisé
"Le Grand Charles" (en à Charles de Gaulle).
Ses prouesses au combat lui valurent même d'être
nommé, fait très rare, commandant d'un Wing
de la Royal Air Force.
Il termina la guerre avec 33 victoires homologuées
à son actif et 5 probables, ayant accompli plus de
400 missions. Il fut ainsi l'As des As de la Chasse française
de la seconde Guerre Mondiale. Ce score fait de lui le 3ème
As interallié, sans compter les As Soviétiques.
En 1948, il publia un livre, Le Grand Cirque, qui connut un
succès phénoménal (plus de 3 millions
d'exemplaires vendus dans le monde), dans lequel il raconte
une partie de sa vie dans les escadrons de la Royal Air Force.
Je ne puis que vous conseiller la lecture de celui-ci.
Il fut ensuite élu député, ce qui ne
l'empêcha pas d'être rappelé sous les drapeaux
et de participer aux opérations de maintien de l'ordre
en Algérie pendant 18 mois.
Il sera élu et réélu huit fois au Parlement,
qu'il quittera à la mort du Général de
Gaulle. Il fut également le créateur de la célèbre
usine Reims-Aviation. Il sera également le vice-président
aux Etats-Unis de Cessna, puis administrateur de Renault et
de la société des Avions Marcel Dassault.
Toujours en vie et en pleine forme, il vit sa retraite dans
le Sud de la France, où il peut pratiquer sa passion
de la pêche comme bon lui semble. Ses différentes
médailles et distinctions (Grand Croix de la Légion
d'Honneur, Compagnon de la Libération, Médaille
Militaire, Croix de Guerre avec de nombreuses citations, Croix
de la Valeur Militaire, nombreuses autres décorations
militaires étrangères) font de lui le Français
le plus décore !
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